• Cela faisait bien deux heures que Luigi et Thismia attendaient le fameux ami de Waluigi. Ça faisait bien deux heures que Waluigi vantait les mérites de son “frère”, selon ses propres dires. Et ça faisait bien une heure trente que Thismia voulait le faire taire pour ainsi se concentrer sur la carte que Luigi avait ramené. Elle n’avait rien d’une carte officielle, étant particulièrement brouillon avec des notes de l’homme ainsi que d’autres de la main de Daisy. Et bordel, il comprenait parfaitement ce charabia. Thismia, elle, essayait encore. Pendant ce temps, Waluigi n’avait pas cessé de parler.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Alors qu’Azaléa se rendrait dans la salle où la duchesse l’attendait, elle relisait ses notes. Leana Malika Golder, née Seltres selon les notes, descend d’une famille pro-Nerem. Elle était jeune, s’étant mariée au duc Golder à 18 ans et ayant eu Shokora l’année suivante, puis ses deux autres fils dans les deux ans qui ont suivi. Le mariage avait été forcé, donc peut-être que la princesse pourrait en tirer quelque chose…

     

    Leana était assise, les bras croisés et son assiette vide mise de côté. Sa posture n’invitait pas au dialogue.

    “Bon,” commença Azaléa en cherchant à expédier l’interrogatoire. “Vu que votre famille a toujours soutenu la mienne, je-”

    “Votre famille ne mérite rien.” coupa l’autre femme. “Tout ce que vous avez, c’est les bâtards du Royaume Champignon qui vous l’ont donné.”

    Ah.

    “Par contre, de un, ils ne sont pas là pour se défendre et de deux, ont ne parle pas d’eux, mais de votre fille.”

    “Je n’ai rien à dire à ce sujet.”

    Comment Salim et Will ont pu tenir aussi longtemps avec une femme comme elle?

    Elle devrait leur poser la question plus tard.

    “Et vous n’avez rien à me dire à propos de la pierre?”

    Pas de réponse.

    “Dame Leana.” siffla Azaléa entre ses dents.

    Une odeur de brûlé commençait à se faire sentir. La princesse devait impérativement garder son sang-froid. Elle ferma les yeux, respirant profondément.

    “Vous avez déclaré hier que vous avez lié mademoiselle Shokora à une pierre. Pouvez-vous m’en dire plus, s’il vous plaît?"

    Toujours pas de réponse.

    “Dame Leana, je ne tolérerais pas éternellement votre mutisme!”

    Il commençait à faire sacrément chaud. Ça ne devait être qu’une question de temps avant que la princesse ne laisse la rage la consumer.

    “C’est bon!” dit Leana, commençant à avoir peur. “Calmez-vous, je vais parler.”

    Ah, bah enfin!

    “Nous avons utilisé un ancien joyau de la couronne de Sarasaland, que ma famille avait récupéré après la chute de l’empire… C’était une pépite en argent massif nommé le cœur d’argent.”

    "Pouvez-vous m'en dire plus à son sujet?"

    "Une vieille légende disait que cette pierre renfermait une puissante entité capable d'altérer l'esprit des gens autour de lui…"

    "Et…?"

    Plus de réponse. Leana a juste baissé les yeux.

    "Dame Leana?"

    Elle a serré les poings, visiblement anxieuse. Pour ne pas s'énerver, la princesse a finalement décidé d'accéder à la requête des deux frères.

    "Bien. On va changer de sujet: aimez-vous vos enfants?"

    Silence.

    "Dame Leana, répondez."

    "Je ne suis pas sûre de pouvoir vous répondre, Madame..."

    Azaléa s'est levée, ayant assez entendu.

    "Je dois interroger votre époux. Donc vous pouvez sortir. Mais interdiction de rentrer en contact avec vos enfants ou de quitter le palais jusqu'à nouvel ordre."

    Elle est partie après ses mots.

     

    Le duc était certainement le plus gros morceau. Et certainement celui contre qui Azaléa allait finalement craquer. Alors, elle n'allait pas prendre de gants. C'est donc tout naturellement qu'elle a laissé tomber sa main sur la table en fixant l'homme.

    "Quelles étaient vos véritables attentions avec tout ce chaos?" Dit-elle avant de s'asseoir.

    "Vous ne savez pas mener un interrogatoire." Répondit-il.

    "Vous remettrez mes méthodes en questions quand vous ne serez plus du mauvais côté de ce bureau."

    "Mes attentions ne vous regardent pas."

    Ça commençait bien. Mais le duc était célèbre pour son caractère: seule l'attaque frontale fonctionnait et Azaléa devait impérativement garder le momentum.

    "Vous avez généré un problème que mes sœurs s'efforcent à régler. On parle de votre fille."

    “Et?”

    Azaléa commençait à avoir vraiment chaud. Et ça sentait le brûlé.

    "Écoutez," reprit la princesse en tentant de garder son sang-froid, “j’ai cru comprendre que vous ne portez pas vos enfants ni ma famille dans votre coeur, mais vous avez créé un monstre. Donc, la moindre des choses, c’est de nous expliquer pourquoi.”

    L’homme en face s’est enfermé dans le silence.

    “Sortez.” dit Azaléa après une interminable minute.

    “Dej-”

    “DEHORS!” le coupa la femme, son mot sonnant plus un cri de rage.

    L’homme ne s’est pas fait prié et est sorti.

    Une fois seule, Azaléa a pu commencer à se calmer.

     

    Il a fallu une vingtaine de minutes à la princesse pour revenir à son moi habituel. Et quand elle a enfin pu sortir, elle a assisté à une scène pour le moins choquante. En effet, le duc Golder était en train de réprimander sa famille au détour d’un couloir, les accusant de ne pas avoir agi dans leur intérêt. Le couloir était vide, donc il devait penser qu’il n’avait aucun témoin. En théorie, Azaléa aurait juste signalé cette scène à des gardes pour que ces derniers amènent le duc en prison. Mais un autre paramètre à complètement changé la donne…

    Le duc a saisi Salim par le col et, en dépit de son âge, a réussi à le plaquer contre un mur dans un sacré bruit. Will a tenté de s’interposer mais ne s’est prit qu’une violente gifle en retour.

    La seconde qui suivit, Azaléa avait plaqué le duc contre un mur, le tenant fermement par le cou. Une lumière orangée dansait sur la peau du vieil homme, mettant en valeur ses rides. Elle l’avait fait. Elle brûlait littéralement de colère.

    Chapitre 7

    “Très bien le vieux,” commença-t-elle, “que vous ne vouliez pas coopérer est une chose. Mais que vous forciez femme et enfants à aller dans votre sens, c’est intolérable!”

    Le duc a commencé à se fondre contre le mur, cherchant un échappatoire.

    “Votre Altesse, lâchez-le” plaida la duchesse.

    Azaléa l’a regardé.

    “Vous, vous retournez directement en salle d’interrogatoire.”

    Puis elle a relâché sa prise, tentant de retrouver son calme. Leana est silencieusement retournée dans la salle.

     

    Cette fois, l’interrogatoire s’est parfaitement déroulé. La duchesse Golder a admis tout ce qu’elle et son époux avaient élaboré comme tentatives de détrôner la famille Nerem, mais aussi toutes les exactions que Shokora a subi à leur demande. Elle était en larmes sur la deuxième partie et l’interrogatoire a été arrêté suite à un malaise vagal de sa part. C’est comme si après plus de 25 ans à considérer ses enfants commes des pions, elle s’était rendue compte qu’elle leur avait fait subir le pire et délaissé leur propre intégrité pour une place.

    Le duc a été placé en détention après cela.

     

    Le lendemain, Leana est directement allée trouver Azaléa. Un accord a été conclu entre les deux femmes: Salim allait prendre le duché, à la seule condition que la famille Nerem donne à Shokora l’avenir qu’elle mérite.


    votre commentaire
  • Après le petit déjeuner, les Sacran ailés ont commencé à quadriller la zone pendant que Wario et Waluigi installaient des pièges de façon préventive. Vermant est revenue environ une heure plus tard, signalant avoir vu une créature extrêmement étrange. Tout le monde l’a naturellement suivi.

    Mais personne n’était prêt.

    Une créature à la forme humaine était en train de déchirer le ventre d’un cerf pour en récupérer la chair. A la forme du corps, il ne faisait aucun doute que Shokora était face à eux. Enfin, ce qu’il en restait. Sa dentition n’était plus humaine, deux crocs sortant de sa bouche comme si elle était un vampire. Ses yeux possédaient une pupille fendue à l’intérieur d’une iris rouge qui prenait maintenant la totalité de ses yeux. Dans son dos se trouvait une espèce de carapace, semblable à deux élytres repliés. Ses doigts, quant à eux, ressemblaient plutôt à des griffes et sa peau tirait vers le bleu par endroit, comme si une espèce de cornée épaisse commençait à la recouvrir. Pour compléter le tout, une longue queue sortait de sa robe déchirée par deux jours d’errance.

    Par chance, cette chose n’avait pas remarqué le groupe, se concentrant sur son repas.

    “C’est quoi ce monstre…” s’étonna Wario.

    “Exactement ce qu’on cherche.” admit Luigi. “Shokora Golder, fusionnée à un monstre qui peut contrôler notre magie.”

    “Et vous comptiez me le dire quand?”

    “C’était dans le rapport qu’on t’a donné,” soupira Thismia. “Mais comme tu as dit que tu en avais pas besoin….”

    Wario n’a plus rien dit après cela, puis Waluigi s’est dévoué pour servir d’appât, malgré qu’ils n’avaient aucun plan. L’abruti s’est donc naturellement approché du monstre en faisant de grands gestes.

    La chose ne s’est pas redressée, passant en position de défense, à quatre pattes. Elle a grogné, attendant que Waluigi soit assez proche. Au moins, ce dernier n’était pas assez stupide pour continuer à avancer. Il s’est même tourné vers le reste du groupe, demandant visiblement quoi faire. Puis la créature a bondi, passant à côté de Waluigi et se dirigeant vers le reste du groupe.

    Cette fois, Thismia a décidé d’intervenir, faisant venir Apente pour la soutenir. Un mur de roche s’est créé et la chose s’est immédiatement cogné contre, comme un insecte.

    “Bien joué!” s’enjoua Luigi.

    Malheureusement, la joie a été de courte durée car la chose est tombée pattes en avant sur Thismia, entraînant cette dernière dans sa chute. Apente a disparu l’instant suivant alors le monstre a sauté sur Wario, et enfin Waluigi quand ce dernier s’est approché.

    "Puis la créature a bondi, passant à côté de Waluigi et se dirigeant vers le reste du groupe."

    Pendant que Thismia se relevait, elle remarqua que le monstre se concentrait sur le pauvre Luigi, prêt à sauter. Puis il s’est tourné vers une grotte d’où sortait…

    Daisy? Mais bordel, qu’est-ce qu’elle faisait aussi loin du palais?

    Enfin, en y regardant mieux, Daisy était bizarre avec ses yeux rouges et sa robe dans des teintes de rouge et de gris…

    Le monstre a décollé son poids de Waluigi et s’est approché de “Daisy” assez doucement, comme s’il était à l’affût. “Daisy” n’a pas bougé dans un premier temps, avant de finalement retourner dans la grotte. La chose s’est dépêchée de la suivre.

     

    Alors que tout le monde constatait l’absence générale de blessures du reste du groupe, Thismia faisait le bilan. Trois membres sur quatre étaient privés de leur Sacran et ce qui était très certainement Daisy mais sans l’être était pourchassé par le monstre qui semblait plutôt bien s’approprier le corps de Shokora. Puis son téléphone a vibré, la tirant de ses pensées.

    “Oui?”

    “Oh punaise! Ça fait des heures que je tente de vous rejoindre!” dit la voix de Waterlily apparemment soulagée. Thismia regarda son téléphone et vit rapidement la quarantaine d'appels manqués de sa sœur. C’est vrai qu’on ne captait pas très bien, dans les environs. “Vous allez bien?”

    "Ça va, t’inquiète. On a juste perdu trois Sacran et le portrait craché de Daisy se balade dans les grottes.”

    “Alors, à ce propos…”

     

    ---

     

    Quand le collier fut posé sur les épaules de Daisy, Chrysantheem a été absorbé par ce dernier alors que le corps de la jeune fille brillait d’une lumière blanche. Quand cette dernière s’est estompée, son ensemble T-shirt/sarouel absolument immonde mais “tellement confortable” selon ses propres dires était devenu une robe dans le style qu’elle portait lors de ses apparitions officielles, mais rouge et gris, à la fois voyant et terne. Le collier du Sacran n’avait pas bougé. Ses yeux étaient devenus rouges comme les yeux Chrysantheem et cette dernière semblait avoir pris l'ascendant sur la princesse.

    “Euh… Daisy?” commença Waterlily. “Tout va-”

    “T’inquiète ‘lily!” déclara Daisy. “Et je ne suis pas vraiment ta sœur: je te signale que je suis aussi son Sacran.”

    “Donc… Chrysi?”

    “Ouais, ça me convient!”

    Puis Chrysi s’est tournée vers la fenêtre, se concentrant vers les montagnes.

    "Ça va pas?”

    “Je crois que Thismia et les autres sont en danger…”

    “Quoi?”

    En guise de réponse, celle à la robe rouge est partie vers la porte en quatrième vitesse.

    “Chrysi! Revient!”

    L’autre n’a pas répondu.

     

    ---

     

    “Donc,” repris Thismia après ce court récit, “c’était bien notre sœur que j’ai vu?”

    “Exact. Elle a développé un genre d’instinct de proie et a visiblement anticipé que vous alliez être attaqués… Mais met le haut-parleur, je vais vous expliquer comment elle a réussi ça.”

    Le discours qui a suivi mentionnait l’accessoire que tout les Sacran portaient et qui, mis sur l’homme à qui chacun était lié, le Sacran et l’humain ne devenaient qu’un seul être. Peut-être qu’ils pourraient essayer de les trouver avec ça. Elle leur a aussi expliqué la marche à suivre, ne se gênant pas pour la répéter plusieurs fois, histoire d’être sûre que tout le monde comprenne ce qu’elle dit. Ses explications étaient claires, mais il était étonnant qu’en 14 ans de coexistence avec les Sacrans, personne n'ait remarqué qu’on puisse faire ça.

    Quand Waterlily a finalement raccroché, Luigi n’a pas eu d’autre choix que de faire appel à Luntrell pour essayer cette idée. Le foulard vert a quitté le cou de l’oiseau, soutenu par une aura émanant de ses ailes, avant que ce dernier n'atterisse autour du cou de Luigi…

     


    votre commentaire
  • “Tu m’as l’air bien calme, ce soir.”

    “Je ne m’affole pas toujours. Mais j’avoue préférer quand tu es là. Au moins, je ne rêve pas…”

    “Je vois.”

    “Tu avais besoin de quelque chose?”

    “A propos de l’autre jour, je-”

    “Ma décision reste la même.”

    “Vraiment?”

    “Oui. Si c’est le seul moyen de l’arrêter, je suis prête à le faire.”

    “Même pour-”

    “Même pour elles, même si je ne leur en ai pas parlé.”

    “...”

    “Je te signale qu’elles n’ont pas besoin de savoir.”

    “Hum.”

    “Elles comprendront en temps voulu, j’en suis sûre.”

    “D’accord, je vais prendre les dispositions nécessaires."

    "Attends! Reste encore un peu…”

    “Tu me fatigues, parfois! Achète-toi une veilleuse, bon sang…”

    “S’il te plait.. j’en peux plus…”

    “Je ne peux rien faire pour ça.”

    “...”

    “?”

    “Je crois qu’il a bougé…”

    “Tu as encore dû le réveiller.”

    “Peut-être.”

    “Je ne te dérange pas plus longtemps, alors.”

     

    ---

     

    Edelweiss avait pris la décision d’emmener le livre dans son bureau, ayant commencé à traduire les différents monstres présentés. C’était assez intéressant. Par exemple, le look de dragon insectoïde du Silvalius venait de sa mère, une espèce de coléoptère bipède un peu raté, et de son père, qui était très clairement un dragon. C’était fascinant à comparer. Mais cela ne lui expliquait pas comment cette chose était arrivée là, ni même où était l’Eiesia.

    Ce n’était pas le moment de se disperser, mais ce livre avait bien trop de secrets pour se concentrer sur un seul monstre.

     

    Après quelques heures de recherches, Edelweiss n’avait pas réellement avancé, s’étant contentée de séparer les noms de monstres qu’elle avait pu traduire, mais aussi ceux dont elle arrivait à comprendre leurs compétences. Et pendant qu’elle faisait ce tri, un des monstres à attirer son attention. Le nom, le physique, les capacités… tout lui rappelait un certain roi. Un roi qui vivait au royaume Koopa.

     

    ---

     

    Après plusieurs heures de route, la princesse à la longue chevelure s’est arrêtée devant l’impressionnant château à l’image de son propriétaire. Elle a coupé le moteur de sa moto avant de rentrer dans l’enceinte du palais en poussant le véhicule.

    Deux soldats koopas l’ont rapidement arrêté, et après qu’elle ait expliqué la raison de sa venue, on lui a indiqué où garer sa moto avant d’aller prévenir le roi de sa venue.

     

    Quand elle a pu être reçue, Edelweiss est entrée dans l’impressionnante salle du trône, où l’imposant roi Koopa l’attendait. Elle s’est donc approchée et a salué le roi d’un arc poli, mais sans être exagéré.

    “Allons, vous n’avez pas à le faire.” dit le roi Koopa. “Vous êtes aussi royale que moi, dame Edelweiss.”

    “Mais je ne viens pas en tant que princesse. J’ai besoin de réponses.”

    “Vraiment? Eh bien, parlez.”

    Edelweiss s’est saisie du livre qu’elle étudiait, l’ouvrant à la page qui présentait Bowser, un eiesien coloforme ressemblant à un koopa. En fait, c’était aussi le portrait caché du roi Koopa.

    “Vous et le monstre de cette page êtes bien la même personne?”

    “Oui,” admit Bowser après observation, “c’est bien moi sur ce livre.”

    “Mais à ma connaissance, vous n’êtes pas si vieux que ça et-”

    L’imposant eiesien a éclaté de rire, comme si Edelweiss venait de raconter une blague.

    “Allons, vous me croyez aussi jeune?” parvient-il à articuler.

    “Bowsie,” dit une voix féminine inconnue, “qui a-t-il de si drôle?”

    Une femme à la peau claire avec de beaux chevaux roux et des yeux bleus perçants est apparue par une porte. Bowser a regardé Edelweiss.

    “Permettez-moi de vous présenter Annabelle, mon épouse. Annabelle, voici la princesse Edelweiss, de Sarasaland.”

    “Oh, vous êtes l’une des femmes liées aux dieux sarnars.”

    Liées aux dieux? Mais la famille royale de Sarasaland n’a jamais rien déclaré de tel, si ce n’est les Sacran.

    “C’est exact,” déclara la femme à la peau mate.

    “Intéressant… et pourquoi venez-vous?”

    “On a des problèmes avec une créature nommée le Silvalius qui semble venir d’un endroit nommé l’Eiesia. Et comme le roi Bowser semble venir de là-bas…”

    “Oui, Bowser est eiesien. Je l’ai épousé là-bas.”

    “Et où est ce royaume?”

    “Vous ne pouvez pas y accéder,” déclara Bowser. “Donc on n’a pas besoin de vous le dire.”

    “Pardon? Mais on a une menace qui vient de là-bas et-”

    “Du calme, jeune fille,” la coupa Annabelle. “Le Silvalius est loin d’être nuisible. Il doit juste être désorienté.”

    “On parle d’un monstre qui a été fusionné avec une jeune femme…”

    Il y eut un silence, où les deux amants se sont échangés un regard plein de dialogues. Quoiqu’il en soit, Edelweiss n’aimait pas ça: elle se sentait exclue mais en même temps concernée, comme si ils parlaient d’elle dans son dos alors qu’elle était juste à côté.

    Il y eut un silence, où les deux amants se sont échangés un regard plein de dialogues. Quoiqu’il en soit, Edelweiss n’aimait pas ça: elle se sentait exclue mais en même temps concernée, comme si ils parlaient d’elle dans son dos alors qu’elle était juste à côté.

    Puis Annabelle a repris.

    “C’est effectivement étrange, ça.”

    “Vous pouvez y faire quelque chose?”

    “Je crains que non…” admit le roi, visiblement désolé.

    Bon, elle avait au moins essayé. Mais maintenant qu’elle avait deux personnes venant de l’Eiesia sous le coude, elle comptait en profiter.

    "Comment êtes-vous arrivés ici? Bowser, pourquoi prétendez-vous être aussi vieux? Pourquoi contrôler un royaume dans les environs? Pourquoi le royaume Koopa exactement? Qui a écrit ce livre? Vous savez pourquoi? Et Annabelle, qui vous a dit que j’étais liée à un dieu sarnar alors qu’on a juste déclaré qu’on avait des Sacran divins? Pourquoi ça vous-”

    “Hé!” coupa Annabelle. “Du calme, on n’a pas dit qu’on allait répondre à tes questions, pas la peine de nous harceler.”

    “Mais vous en savez plus que moi, je-”

    “Shhhhhhhhhhh, calmez-vous” plaida Bowser. “On ne peut pas vous dire tout ce qu’on sait. Pas encore, du moins.”

    "Que pouvez-vous me dire?”

    Un sourire étrange est apparu sur le visage de la rousse, un sourire qui a fait frissonner la princesse.

    “L’avenir. Ça vous intéresse?”

    Le flot d’interrogations dans l’esprit de la princesse s’est arrêté. Connaître l’avenir était extrêmement tentant, mais le sourire d'Annabelle ne lui a rien indiqué de bon. Mais peut-être que si elle acceptait, elle obtiendrait plus de réponses.

    “Eh bien, pourquoi pas…”

    La dernière chose que la princesse de Sarasaland a pu voir fut des centaines de particules oranges brillantes l’enfermer dans les ténèbres.


    votre commentaire
  • “Luigi,” commença Thismia en regardant l’homme apparu devant lui, “est-ce que...?”

    “Je préfère Mr.L, très chère!” ajouta le principal intéressé avec un sourire.

    Les yeux de Luigi étaient ceux de Luntrell et, comme Waterlily l’avait décrit, ses vêtements avaient aussi changé. En fait, il ressemblait à un cliché de voleur dans les jeux vidéo ou les films, avec un côté justicier masqué. Le look n’était pas spécialement drôle, mais Thismia ne le trouvait pas très sérieux non plus. Ridicule, à la rigueur. Enfin, d’une femme qui porte des lunettes noires à longueur de journée, ce genre de commentaire était certainement interdit.

    “Bon,” reprit la princesse, “tu peux pister ma soeur?”

    “Euh,” intervint Waluigi, “Luntrell est un aigle, pas un cervidé…”

    “Le rapport?”

    “Le rapport est que je suis un prédateur, je ne peux pas flairer le danger.” expliqua Mr.L soudainement ennuyé. “Et bien que j'aimerais trouver Bambi où qu’elle soit, ce n’est pas dans mes compétences.”

    “Tu n’as pas une espèce de radar ou autre?” s’impatienta la seule femme du groupe.

    “Non.”

    Bordel, c’était pas gagné.

    “Eh bien, vu que tu es visiblement notre seul espoir, envole-toi, va faire des cabrioles ou nous envoyer où tu veux, enfin, fait n’importe quoi, mais retrouve-la avant que ce truc ne fasse quelque chose que je lui ferait regretter.”

    A l’air pensif de l’individu, la menace était prise au sérieux. Pendant ce temps, Wario et Waluigi étaient revenus à leurs moqueries habituelles. Ugh, c’était peut-être mieux comme ça.

    “Je suis sûr que le Sil-”

    Mr.L s’est brutalement arrêté dans sa phrase, une violente réalisation apparaissant dans ses yeux.

    “Que le Silvalius, peut-être?” demanda Wario.

    “Silnersos… non, il n’est pas dangereux… il doit être désorienté…”

    “Qui?”

    “Je crois que je connais cette chose… Enfin, non: j’en suis certain. Il s’appelle Silnersos, c’est un gamin avec qui j’ai travaillé dans ma jeunesse.” Il a soudainement baissé la tête, parlant moins fort. “T’affole pas, Luigi. Je t'expliquerai tout quand on aura sauvé Shokora.”

    “Silnersos, donc?” s’interrogea Thismia. “Pourquoi utiliser un autre mot pour le désigner?”

    “Silvailius veut dire “argent” en sarnar. Et Silnersos ne veut rien dire.”

    “Tu parles sarnar?”

    Mr.L a hoché la tête.

    “Je commence à me souvenir de certaines choses, mais je vais devoir faire le tri avant d’en parler.” Il s’est tourné vers les cavernes. “Mais je sais exactement où “Chrysi” a pu se rendre… Suivez-moi!”

     

    Le groupe a suivi pendant un moment les cristaux rouge, Mr.L ayant signalé que Chrysi avait dû emmener celui qu’il nommait Silnersos dans l’Apente Mayes. Puis il s’est ravisé en cours de route, préférant suivre les cristaux jaunes. Selon ses dires, les rouges emmenaient le groupe dans le ravin, ce qui était de l’imprudence pure et simple, compte tenu de ce que Luigi et Daisy avaient vécu lors de leur passage dans ce dernier. Les jaunes allaient aussi à l’Apente Mayes, mais à l’extérieur des gorges. C’était peut-être la meilleure chose à faire, Thismia était d’accord avec cela. Etrangement, Wario et Waluigi se sont calmés sur le chemin. Bordel, qu’est-ce qu’ils planifiaient?

    Leur calme était tel qu’à l’extérieur, Wario s’est complètement arrêté.

    “Bon, quoi?” siffla Thismia.

    “Je n’aime pas cet endroit” admit l’homme plus massif.

    “Par contre, te foutre de notre gueule, ça, t’aime bien.”

    “Il a raison de détester le coin”, dit Mr.L. “Je me souviens de ce qu’il s’est passé ici… On avait scellé un monstre.”

    “Le Silvalius, peut-être?”

    “Non…” il s’est arrêté là, comme si sa mémoire faisait un blocage sur le reste.

    Ou c’était un immense menteur, bien que ça ne ressemblait pas du tout à ce qu’elle avait vu de Luntrell pendant des mois.

     

    En bas du ravin, un combat faisait rage. Chrysi et le monstre s’affrontaient dans un combat singulier, mais surtout avec des forces qui semblaient égales. Chrysi avec des plantes et des cristaux, tentant de paralyser son adversaire et le Silvalius avec une vitesse impressionnante et des virages en angle droit complètement imprévisibles qui ne pouvait pas trop s’approcher, un mur minéral se dressant sur sa route à ce moment-là. Étrangement, la magie de Chrysi ne semblait pas avoir disparu. C’était comme si le Silvalius ne pouvait pas l’atteindre avec le don qu’il utilisait pour annihiler la magie. Intéressant, Thismia devrait sans doute le transmettre à Edelweiss pour qu’elle essaie de l’expliquer.

    Le comportement de Mr.L a aussi commencé à évoluer. C’était comme si Luigi commençait à reprendre le dessus. Son regard inquiet alors qu’il regardait le combat devenait peu à peu bleuté, revenant à son céruléen habituel. Puis il a hurlé.

    “Daisy! Attention!”

    Pendant que Luntrell sortait du corps de Luigi par son dos, emmenant le foulard et les vêtements sombres avec lui, le brouillard s’était levé dans la gorge. Chrysi a battu en retraite, disparaissant dans la paroi quelques secondes après. La créature a tenté de prendre l’altitude, mais a disparu dans la brume devenue trop épaisse.

    “Vous croyez que….” s’inquiéta Waluigi, n’osant pas finir sa phrase.

    “Mais comment on va expliquer ça aux Golder…”

    L’expression de Wario était fermée, elle aussi.

    “Si seulement j’avais mon Sacran, je l'aurais envoyé vérifier…"

    “On ne peut pas aller dans le ravin,” admit Luntrell. “Je crois que Bambi a pu car elle était dans le corps de Daisy, mais il y a un champ de force qui nous empêche d’y aller en tant que Sacran…”

    “Cette gorge est pleine de mystères…”

    “Hum…”

    Après d’interminables minutes où personne n’a osé bouger, un éclair bleu, noir et rose a quitté le brouillard, et, comme Icare, il se dirigeait vers le soleil. Puis il s’est arrêté, devenant une forme noire dans un halo solaire. Tout le groupe est allé se mettre à couvert par précaution car rien n’indiquait ses attentions. Quand il s’est approché du sol, il était clair que c’était bien la créature du livre d’Edelweiss. Similaire à un dragon, il n’était pas très gros, mais entre son museau et le bout de sa queue, il devait bien y avoir plus de trois mètres de chair et d’os. Son corps était bleu pâle avec une crinière grise brillant au soleil comme de l’argent et un ventre ainsi qu’une queue gris foncé. Ses yeux rouges ne reflétaient pas la lumière. Puis il a posé quelque chose au sol. C’était une femme dans une robe rose abîmée, de long cheveux de couleur pêche entourant sa tête. Aucun doute, c’était bien la fille aînée de la maison Golder.

    Chapitre 10

    Comme le monstre gardait son attention sur la pauvre femme inconsciente, Thismia a prit l’initiative de faire fuir le monstre. Il semblait être quadrupède, donc il ne pouvait pas physiquement dominer la princesse.

    Quand leur regard se sont croisés, la chose s’est redressée, dévoilant par la même occasion que ses pattes arrière semblaient plus longues que ses pattes avant. Thismia a commencé à faire de grands gestes, mais en réponse, le Silvalius s’est dressé sur ses pattes arrière, comme un ours.

    Non.

    Comme un homme.

    “Thismia, je présume.” dit la créature. “On m’a beaucoup parlé de toi.”

    “Et toi, tu es?”

    “Silnersos, c’est un honneur de pouvoir enfin te parler!” Il a regardé la femme inanimée à ses pieds. “Je n’ai pas eu cette chance auparavant, mais je ne compte pas m’éterniser pour autant.”

    “Vraiment?”

    “Exact. Je te laisse mademoiselle Golder, je suis sûr qu’elle est entre de bonnes mains.”

    “A vrai dire, je-”

    “Pas un mot de plus, gardienne des Tokotoko! Nous n’avons rien à nous dire. Mais nous nous reverrons bientôt, j’en doute pas une seconde!”

    A ces mots, il a ouvert ses deux élytres, déployant ses ailes. Puis il s’est dirigé vers l’est avant que Thismia n’ait pu l’arrêter. Luigi est rapidement venu et a commencé à vérifier les signes vitaux de Shokora avant de rassembler le corps dans ses bras.

    “Alors?” demanda Waluigi.

    “Son pouls est un peu lent, mais sans plus. Elle a sans doute besoin de repos.”

    “Bien,” dit Thismia. “Rentrons.”

     

    Dans les tunnels, tout le groupe a été rejoint par Daisy qui semblait être revenue à son moi habituel. Elle portait ce sarouel absolument immonde avec un t-shirt assez long pour faire une mini-robe. Aucun doute, c’était les vêtements qu’elle portait avant que Chrysantheem ne prenne le contrôle de son corps. Ils ont marché quelques minutes avant que Luigi ne commence à paniquer. En effet, le corps de Shokora avait commencé à convulser dans ses bras. Il lui fallait toute sa volonté pour ne pas la laisser tomber. Puis quelque chose est sorti de la poitrine de la jeune femme, une masse trop prêt du bord pour rester en équilibre est apparue. Wario s’est chargé de la rattraper, tenant donc un petit chat noir.

    “Mais oui!” s’exclama Daisy. “C’est son Sacran! Comme elle ne l’a pas eu avant, il apparaît maintenant qu’elle n’a plus de parasite!”

    Vu ainsi, c’était logique.

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique